Chartres magique

2023, l’année du mariage alchimique?
Chartres, l’Oeuvre au Rêve

Le 31 décembre j’ai appelé un rêve, pour m’orienter sur l’énergie de l’année.
J’ai rêvé que j’étais préparé à un mariage, pour une cérémonie du Voile.
La table était dressée comme pour Noel, et j’étais habillée de blanc. Les femmes posaient un voile sur moi. J’allais être fiancée. Puis je sortais et un homme m’accueillait, il portait un parapluie rouge.  Il soulevait le voile et nous nous sommes ensuite dirigés vers le temple..

Ce rêve que j’ai ressenti comme transpersonnel, est un signe pour moi que l’année 2023 nous invite au mariage intérieur, comme l’arcane XX du Jugement (un homme et une femme réunis en prière, face à une troisième personne, sous l’ange sonnant la  trompette), avant l’avènement du Monde (XXI). La rencontre (enfin!) du féminin et du masculin, l’opportunité de l’Union équilibrée, l’amour et l’équilibre retrouvé.

Comme une confirmation à cette lecture du rêve,
en rentrant de Paris le mois dernier il nous fallait passer à nouveau par la belle cathédrale de Notre dame de Chartres.

Endormie dans la brume, tout semblait mystérieux et magique.
Bien qu’en général on ne parle que de la belle Dame, le chemin magique commence au pied de la colline, à l’Eure qui traverse Chartres.
Le croisement de lignes telluriques et des Eaux permet un changement de conscience, encore faut il trouver le point exact.
En tout cas, d’abord l’énergie de l’eau nous va nous permettre de nous purifier avant de nous engager sur le chemin, avant d’entrer dans le coeur sacré.
On revient à soi, au silence, au calme.
Dos au courant l’eau nous purifie, face à elle elle nous remplit ensuite d’énergie afin de pouvoir aller jusqu’au bout du chemin.

Rendez vous pour commencer au lavoir de la grenouillère.. laisser partir la boue pour trouver notre « or »..
Puis l’église saint Pierre.
En effet n’est-ce pas lui qui ouvre les portes du Paradis?
Une magnifique église, rarement on parle d’elle et pourtant elle vaut le détour, elle envoie sa lumière au pied de la colline.

Depuis les noms des rues alchimiques de la colline en grimpant vers Elle, nous traversons..
Rue de l’âne-rez (l’âne musicien qu’on retrouve sur la façade de la cathédrale? Point de départ?), rue saint Pierre (il ouvre les portes donc) , rue de la Pie, place du cygne ( suivre le langage des oiseaux) , rue Noel Parfait, rue du Soleil d’Or,  rue Serpente (rappel que nous sommes bien sur un courant tellurique - le serpent = la Vouivre) , rue des changes (chant-anges) et rue de Bethléem, la maison de Jésus.. C’est à dire le corps de la Vierge, de la Déesse.

Autant de noms qui par le musicalité ou leur symboliques indiquent un cheminement, qui nous invitent à une préparation avant d’arriver à la cathédrale.

La cathédrale de Chartres est un lieu sacré dédié particulièrement à Marie, sa demeure depuis son origine.
Bien entendu elle se trouve sur de multiples croisement & réseaux telluriques/géobio (le but de ce texte n’est pas d’en faire l’inventaire mais de partager une expérience).

Nous sommes entrés par le portail sud, une partie de la cathédrale est encore en rénovation.
Arrivée au labyrinthe, encore fermé au public, je vais tranquillement au centre.
L’énergie dégagée par ce point, qui nous rappelle que le seul chemin qui compte est celui qui nous ramène au centre : le coeur / glande pinéale- est palpable physiquement si on y prête attention, en restant dessus plusieurs minutes.
Il y a un équilibrage des hémisphères cérébraux, du côté gauche et droit, un alignement au coeur.
Je regarde un instant la rose immense bleutée qui raconte la vie de Jesus sur le portail ouest/royal.
Je saisis que la rosace se projette sur le labyrinthe et vice versa: même forme/ même taille:
« Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ».

 

-les photos en bas de page illustrent le texte-

Un vortex certainement, qui rayonne sur la rosace , passe par le labyrinthe et aussi sur le choeur.
A peine ai-je eu le temps d’exprimer ma pensée à mon fils, qu’une dame qui fait une visite sur le lieu avec deux personnes leur dit exactement la même chose.. j’adore cette confirmation <3

La vie de Jésus, Christ, humain divin est accessible à chacun de ceux/celles qui souhaitent s’engager sur le chemin.
La vie de Jesus, ses épreuves, sa mort et sa résurrection nous enseignent les étapes mystiques de ce cheminement alchimique, du plomb intérieur vers l’or-en-soi.
La rose est placée sur le mur, vers l’extérieur. Aussi, une fois le chemin du labyrinthe parcouru, il est possible pour l’initié de retourner vers l’extérieur, et de suivre les étapes de cette « ascension », vers le corps de Lumière..
Ou bien, d’aller dans une autre direction…

Ce lieu nous invite à un choix.
Deux voies. Deux routes. Je vois les serpents du caducée d’Hermes qui s’enroulent.
La rue serpente et le toit d’une des tours en forme d’« écailles de dragon » m’invite à aller plus loin que ce que je sais déjà. Le dragon, symbole entre autre du féminin sacré m’interpelle.
Qu’est ce que mon corps me dit?
Je me tourne. Dos à la rosace, il y a le choeur. Marie. Vierge blanche. Elle rayonne dans toute sa gloire à travers l’ensemble de la cathédrale.

Ainsi il y a une autre « voie ». La voie mariale. La voie du féminin.
Jesus montre la voie pour les hommes et les femmes qui souhaitent entrer sur la voie ascendante, du bas vers le haut, c’est à dire masculine, yang ( traditionnellement parlant).
C’est l’éveil par la montée vibratoire de l’énergie interne, pour devenir Christ.
L’éveil par le féminin est complètement à l’opposé, et complémentaire dans un mouvement d’accueil, de non-faire, de OUI pour s’ouvrir et laisser couler le divin, en nous. Un mouvement descendant, où il y a « juste » à accepter de recevoir. C’est Marie.

J’avance un peu. D’autres points sont sur la ligne qui émane du centre du labyrinthe. Des points régénérants dans le sol, marqués par deux dalles entre la fleur du labyrinthe et le choeur de Marie.
Mais le courant dévie et ne va pas en ligne droite. Il nous amène à un autre endroit, plus sombre et clame, moins visible, « Notre Dame du pilier ».
Une magnifique Vierge noire sculptée en bois de poirier.
Elle dégage une énergie d’amour intense. Souvent il est coutume d’offrir ses soucis à la vierge noire et de se régénérer à la Vierge Blanche.
Aujourd’hui je n’ai pas envie. Je reçois l’énergie de la Vierge noire.
C’est énorme d’amour. Juste être là, avec Elle.

Quand je sens que c’est bon pour moi, je la remercie, je continue le chemin qui entoure le choeur.
A vérifier lors d’une prochaine visite, l’emplacement des réseaux argent/lunaires, qui souvent méconnus sont toujours présents sur les points dédiés au féminin sacré. Je ne serais pas surprise d’en trouver là.

Ensuite,cadeau des cadeaux: Le voile de la Vierge.
Relique des reliques, c’est elle qui fit de Chartres entre autre un sanctuaire particulièrement sacré.
Je repense à mon rêve. Le voile de la vierge. Je suis au bon endroit.
Je continue.

Une chapelle avec à côté une statue de Jesus. En face la colonne est creusée, comme pour s’y asseoir. je m’y pose.
Waw je reçois en plein coeur l’énergie de la statue. Certainement, de nombreux pelerins sont venus s’asseoir ici , pour avoir lissé la pierre ainsi!

Chapelle suivante, dédiée à Marie-Madeleine, face à l’entrée, tout à l’est.
Une icône montre Marie-Madeleine/ ( ou Marie?) portant ce voile en forme de lune.
Ici tout est discret, doux, comparé à l’entrée. Nous sommes derrière le choeur, dans le déambulatoire. C’est sobre, silencieux. Cette icône de femme sacrée qui porte ce voile, me confirme ce qui est montré en rêve.
La voie du féminin, une voie de recevoir, d’ouverture. Un chemin d’intériorité.

Nous ressortons, par le portail royal.
Je vois alors les deux tours, celle de droite se termine avec une lune cela m’interpelle.
Je découvre effectivement  que la tour sud s’appelle la tour de la lune et la tour Nord la tour du soleil.
Il y a bien deux voies, comme en alchimie, la voie sèche -solaire, plus « masculine » -et la voie « lunaire » humide, considérée comme féminine.
Au centre la voie « royale » avec la rose (symbole du secret = se crée), la voie alchimique par le corps et l’énergie.

En observant davantage le portail « royal », je m’émerveille de la beauté des sculptures.
Elles sont tellement parlantes!

Au centre , sous la rose, nous avons un Christ en majesté, entouré d’une mandorle.
La mandorle nous rappelle la forme de la vésica piscis, symbole de l’Ascension du Christ,
mais aussi union de deux courants différents: terre et ciel, masculin/féminin qui réunit sont l’Amour divin.
Christ est entouré des 4 évangélistes, taureau, lion, ange et aigle.
Drôlement, le lion va en direction du portail du soleil. Le taureau (symbole de la terre) va en direction du portail de la lune.
Christ ressuscité au centre, aligné, Il incarne la quintessence, le 5ème.
L’équilibre parfait.

Certainement en plus de la leyline et des lignes telluriques/eaux, au portique du centre doit se trouver un passage d’un réseau géobio type OR? (à vérifier)

A gauche sous la tour du « soleil », Jesus quitte la terre pour ascensionner : épreuve de la matière, du dépouillement.
Difficultés, la mandorle n’est pas encore formée, on voit le mouvement des eaux/ ou d’un voile? Entourer le Christ par en-bas, la terre, la matière.
La tour « soleil » (qui nous indique peut être le passage d’un réseau géobio type OR- à vérifier) nous parle aussi de l’oeuvre au noir des alchimistes, du nettoyage nécessaire afin d’accéder à une autre dimension de l’être, la future oeuvre au blanc.

En tout cas, passer une de ces portes en conscience, en baissant la nuque, permet de nous dégager, de « mourir à nous même » et nous offrir à l’une des initiations offerte par la cathédrale.

A droite, sous la tour « lune », c’est la Vierge en majesté qui tient Jesus enfant.
Ainsi est montré, qu’en réalité, Jesus est « dans » la matière, dans la Vierge. Son chemin va être de quitter cette matière maternelle de la Vierge pour s’ouvrir à sa vie, à la nouvelle vie.
La vierge-matière-déesse est en toutes choses.
Au centre dans la mandorle, il incarne l’humain unifié dans les deux polarités corps/esprit, feminin/masculin. Il a transcendé la matière et apporte la nouvelle conscience, la matière consciente, unifiée.
A cette porte de l’Annonciation: sommes nous prête-s à dire « OUI » au divin en nous? Sommes nous prêts à nous offrir, à être transformés?
Jesus assis sur la Vierge serait-ce le corps, entouré par l’âme?
Sommes nous prêts à naître à plus grand, à notre âme?
Pendant cette incarnation, quel chemin empruntons nous?
Le chemin de Marie, du féminin dans cette église est beaucoup plus « discret »..il n’est pas exposé. En effet le mouvement de « laisser descendre « dans la matière, qu’on peut rapprocher du yin, demande du non-agir, le silence..
Serait ce l’Oeuvre au blanc figuré sur ce portique ?
Peut être, un courant argent doit passer ici ou à proximité. En tout cas, idem, passer par là en conscience peut nous ouvrir des portes intérieurement..

Pour finir, le centre, figure de l’oeuvre au rouge? Féminin et masculin, matière et âme équilibré unifié? Afin de révéler notre quintessence?

La cathédrale nous montre deux voies réunies en une (celle du centre). Christ est toujours dans le corps de Marie, puisque Marie, la Déesse EST le Monde (arcane XXI). On ne peut être extérieure à Elle. En prendre conscience c’est dire OUI.

La cathédrale nous offre l’initiation, elle est un accélérateur d’éveil de la conscience, qui nous permet entre autre, d’accueillir les deux polarités en nous et de les équilibrer : le labyrinthe au-delà de l’initiation à la mort et à la renaissance, équilibre également nos polarités, comme la rose en son centre rappelle la glande pinéale et l ‘équilibre des deux hémisphères du cerveau.

Sommes nous prêt-e-s à mourir à notre ego pour nous ouvrir au divin?

La voie de Jesus, celle enseignée par les évangiles et qui a rythmé la culture occidentale pendant longtemps est une voie d’épreuves physiques et spirituelles. De gloire et de mort, dans la continuité d’Osiris.
Celle de Isis-Marie, portée ensuite par Marie-Madeleine, est une voie du retour à l’intérieur, du yin, revenir en soi (vierge du pilier, le choeur de l’église) ..
La voie du féminin est anti-spectaculaire. Elle ne peut être vraiment racontée, elle est principalement vécue en intériorité. C’est la vie qui se déroule dans ce qu’elle a de sacrée. La voie de Marie est directe, elle reçoit en son corps l’information divine. Son masculin intérieur est dieu, directement.
Son épreuve est d’enfanter (oeuvre de chair ou créations de lumière..) de dire OUI à la vie, avec le risque que cela comporte et d’accepter d’offrir le cadeau au monde, d’accompagner un temps puis de le laisser grandir et de lâcher..
Lorsque nous acceptons de recevoir nous pouvons entrer dans des états de béatitude intense..
Les femmes sacrées ont continué durant des siècles à se passer le voile du mystère.. aujourd’hui bien vivant, nous sommes en marche pour réveiller cette énergie du féminin sur terre, qui a été endormie si longtemps..
Ces deux voies peuvent maintenant être unies dans notre conscience collective du XXIème siècle..

Aujourd’hui, il est l’heure de lever le voile…

Que ces deux voies ne soient plus vues comme opposées mais bien complémentaires nécessaires à se rencontrer, avant d’enfanter l’Enfant divin-e..
L'oeuvre centrale, au "rouge", où Christ-roi, l'humain-e réalisé, conscient-e de l'âme-à-tiers autour de Lui-Elle, rayonne et crée, c'est à dire pleinement conscient-e de l'union humain


Petit clin d’oeil cosmique, la vendeuse de la boutique a mis dans mes achats une photo de la reine de Saba.. :-)

Texte-photos co-Laurence Vian

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